Depuis plus de 24 ans, l’association CeCler lutte contre l’exclusion des personnes en difficulté sur l’agglomération clermontoise. Sa mission est de faciliter leur insertion sociale et professionnelle en agissant sur quatre leviers : l’hébergement, la prise en compte de la santé, le soutien à l’autonomisation et l’adaptation à la vie active.
L’association a répondu à l’appel à projet lancé par le Ministère du travail fin 2018 dans un contexte de flux migratoire croissant. L’objectif ? Accélérer l’insertion professionnelle des réfugiés dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences.
Retenue, l’association a proposé PIETRA (pour Plateforme Intégrée Entreprises et Territoires de Remobilisation et d’Accélération), un dispositif expérimental innovant, destiné à lever les freins à l’insertion professionnelle des réfugiés sur le Puy-de-Dôme.
Plateforme d’intermédiation, PIETRA vise à répondre aux besoins de recrutement des entreprises du Puy-de-Dôme tout en donnant un accès à l’emploi pérenne et de qualité aux bénéficiaires d’une protection internationale. Elle propose deux offres de services distinctes :
- L’une à destination des réfugiés qu’elle soutient dans la recherche d’un emploi durable. Leur parcours, prévu pour durer 12 mois au maximum, s’articule autour de deux volets : un accompagnement vers l’emploi, fondé sur le développement de leurs compétences et tourné sur l’apprentissage des codes de l’entreprise d’une part ; et un accompagnement dans l’emploi, destiné à sécuriser le recrutement jusqu’à l’intégration du nouveau salarié dans l’entreprise.
- L’autre à destination des entreprises, qu’elle soutient dans la définition de leurs besoins en ressources humaines et à qui elle propose des candidatures pertinentes. Le processus s’articule également autour deux axes : un service d’accompagnement au recrutement et un accompagnement dédié à l’intégration des candidats sur leur poste de travail.
Le projet, qui repose sur des partenariats forts et mobilise l’ensemble de l’écosystème du territoire, a réussi à rallier un réseau de près de 200 structures de différents secteurs : hôtellerie-restauration, BTP, entretien-nettoyage, manutention, logistique… Le succès est au rendez-vous, puisqu’au 1er novembre 2020, ce sont 201 réfugiés qui ont pu bénéficier de ce programme.
Cofinancée pendant trois ans, notamment par la Fondation d’Entreprise Michelin, la plateforme entend, à terme, devenir un modèle économique pérenne.